Duo pour violon seul
Du mercredi 25 septembre au
dimanche 13 octobre 2024
« DUO POUR VIOLON SEUL »
de Tom Kempinski
Adaptation de d'Anna Tognetti et Claude Baignères
Stéphanie Abrahams, violoniste
célèbre, jeune, riche et adulée, voit un jour sa vie basculer : elle apprend
qu'elle ne pourra plus jamais jouer du violon car elle est atteinte de sclérose
en plaques. Un psychiatre, le docteur Feldmann, l'aide, malgré elle, et l'amène
à se poser de véritables questions sur le sens de la vie.
Une bouleversante partition
d’humanité, loin d’être dénuée d’humour et de dérision...
Mise en
scène : Stéphanie Moriau
Assistant :
Simon Willame
Avec :
Stéphanie Moriau et Michel de Warzée
Régie et Lumières
: Bruno Smit
Bords de scène après la représentations du jeudi 26 septembre
Presse :
La LIBRE BELGIQUE
Quel rôle l'art joue-t-il encore, quand la maladie surgit?
Avec "Duo pour violon seul", la Comédie Volter ouvre sa saison avec une pièce qui fait réfléchir sur le sens de la vie
Une saison d'un théâtre comme le Volter est faite de classiques, de rires, mais aussi de pièces plus dures, qui nous questionnent, nous font réfléchir au sens de la vie.
Avec Duo pour violon seul (Duel for One, titre original anglais) de Tom Kempinski, Stéphanie Moriau (également à la mise en scène) et Michel de Warzée nous emmènent pour une telle réflexion.
L'adaptation de la pièce en français fut signée Anna Tognetti et Claude Baignères.
Stéphanie Abrahams, violoniste célèbre, jeune, riche et adulée, voit un jour sa vie basculer: elle apprend qu'elle ne pourra plus jamais jouer du violon, car elle est atteinte de sclérose en plaques.
Un psychiatre, le docteur Feldmann, l'aide, malgré elle, et l'amène à se poser de véritables questions sur le sens de la vie.
Un duo qui vire parfois au duel Toute la pièce se déroule dans le cabinet du psy, à chaque séance, Stéphanie, qui se déplace en chaise roulante, ses jambes ne la portant quasiment plus, apparaît tantôt plus abattue qu'à la précédente, tantôt ragaillardie par les médicaments prescrits, pour peu qu'elle les prenne. Texte magnifique non dénué d'humour, if est remarquablement défendu par les deux comédiens, Stéphanie Moriau (également à la mise en scène) et Michel de Warzée.
Pour ce qui est de son couple, son mari est un célèbre compositeur qu'elle avait séduit par son jeu et sa sensibilité musicale.
Qu'en reste-t-il alors que le violon s'éloigne d'elle, même si elle trouve encore l'envie et le courage d'avoir quelques élèves pour rester dans le métier?
Quels étaient les liens avec son père, sa mère?
On suit la lente descente de cette femme de plus en plus liée à son fauteuil roulant, dans un quasi-monologue, la tâche du psy, dans un premier temps, étant d'écouter, même quand Stéphanie se révolte et n'a pas envie de parler.
Elle perd tout: ses sensations ses amis, ses amours, son moral, sa volonté.
Dans un deuxième temps, comme un formidable coup de pied au cul, le psy lui enjoindra de reprendre la médication et sa vie en main,sans quoi l'inéluctable se produira immanquablement.
Texte magnifique non dénué d'humour, il est remarquablement défendu par les deux comédiens.
C'est d'autant plu important que le thérapeute est souvent derrière son bureau, tandis que la malade e t dans son fauteuil.
Les entrées et sorties marquant les séances de thérapie sont quasiment les seuls mouvements, en de hors de quelques tentatives de se tenir debout de la part de l'ancienne virtuose.
La place de l'art, de l'artiste dans la société e t ainsi posée avec délicate se. Ce duo vire par foi au duel entre la patiente et le p y, mais au i entre elle et son mari, ou entre elle et... elle.
Jean Bernard ••
BRANCHÉ CULTURE
Publié le28 septembre 2024 par jprockbruxelles
Duo pour violon seul, une joute tendre, féroce et intense entre deux comédiens remarquables : Stéphanie Moriau et Michel De Warzée Alors qu’elle annonce une nouvelle saison 2024/2025 passionnante dans ses choix de spectacles, La Comédie Royale Claude Volter nous propose actuellement « Duo pour violon seul » du dramaturge Tom Kempinski .
Une pièce bouleversante qui a été accueillie lors de la première par de belles salves d’applaudissements. Stéphanie Abrahams, violoniste célèbre, jeune, riche et adulée, voit un jour sa vie basculer : elle apprend qu’elle ne pourra plus jamais jouer du violon car elle est atteinte de sclérose en plaques.
Un psychiatre, le docteur Feldmann, l’aide, malgré elle, et l’amène à se poser de véritables questions sur le sens de la vie.
Duo pour violon seul est une pièce âpre, difficile par le sujet dramatique qu’elle aborde mais magnifique par les chemins qu’elle emprunte pour amener le spectateur dans les rouages d’une thérapie compliquée durant laquelle s’affrontent une artiste brisée et un thérapeute qui met tout en œuvre pour l’aider. Sur scène on retrouve le maître des lieux, Michel De Warzee et la formidable Stéphanie Moriau dont les qualités de comédienne ne sont plus à vanter.
Elle réalise ici une performance de haut vol portant sur ses épaules la majeure partie de la pièce, durant laquelle ses monologues sont nombreux, et lourds de sens. En face d’elle Michel De Warzee ( le Dr Feldmann) l’écoute longuement avec une vraie attention qui même si elle est muette, des dires de la comédienne, l’aide beaucoup lors de ces moments souvent intenses.
Les joutes verbales entre la patiente et son thérapeute sont souvent savoureuses et même si le sujet est dramatique, on sourit malgré tout et la pièce ouvre la porte à l’espoir.
Dans un décor sobre mais judicieux signé Serge Daems, des lumières de Bruno Smit, et une mise en scène faussement simpliste ( il y a eu une longue réflexion sur des tas de détails qui semblent insignifiants à un œil non averti) Duo pour violon seul est une superbe performance théâtrale magnifiée par deux comédiens formidables qui portent littéralement la pièce à bout de bras de la première à la dernière réplique.
Ne ratez pas ce spectacle poignant qui mérite à coup sûr que vous lui consacriez une soirée de votre vie.
Jean-Pierre Vanderlinden